Mickaël, veilleur supervision
« À l’ANSSI, je suis confronté certainement à ce qui se fait de mieux dans le domaine de l’informatique. La veille d’actualité nous permet d’être toujours à la pointe, de connaître les nouveaux produits intéressants et les dernières failles et attaques.
Un atout certain dans l’exercice de mon métier, puisque je suis chargé de déterminer si les alertes émises par les détecteurs placés sur les différents sites du gouvernement révèlent une attaque ou tentative d’attaque informatique.
En cas de menace avérée, je passe la main aux analystes. Et si j’ai choisi l’ANSSI pour rejoindre le secteur de la sécurité des systèmes d’information, aux perspectives d’évolution intéressantes, j’apprécie particulièrement notre autonomie et la vision verticale que nous avons de notre activité. Nous sommes également force de proposition, dans un esprit d’échange et d’interaction. Une façon de travailler très différente du secteur privé, où j’ai effectué le début de ma carrière ! Après un BTS Informatique de gestion, je me suis en effet dirigé vers l’alternance. J’ai notamment obtenu un double master Qualité, sécurité et environnement et en Ingénierie de l’information, tout en travaillant dans une entreprise qui conçoit et développe des solutions pratiques pour améliorer les relations téléphoniques. Et, à la fin de mon alternance, avant de rejoindre l’ANSSI, j’ai été administrateur réseaux dans une société de services en ingénierie informatique (SS2I). »
Le centre de cyberdefense, Le CERT-FR
Aude, investigatrice numérique
« Comment devient-on investigatrice numérique ? En cultivant une passion, celle de comprendre. Après avoir débuté ma carrière dans le secteur des télécoms, j’ai pu me rendre compte que les grands équipementiers et opérateurs français n’accordaient pas forcément aux enjeux de sécurité la même importance que les entreprises américaines, par exemple. Pourtant, j’avais envie de creuser le sujet et je ressentais le besoin d’en apprendre plus. J’ai donc profité d’un plan de départ volontaire pour réaliser une année de master, et c’est tout naturellement vers la sécurité des systèmes informatiques et des réseaux que je me suis dirigée. C’est d’ailleurs à cette occasion que j’ai eu mes premiers contacts directs avec l’ANSSI, par l’intermédiaire d’intervenants dans le cadre de la formation. J’avais la volonté de faire de la sécurité mon coeur de métier et la compétence des formateurs de l’agence m’avait convaincue : mon stage de fin d’année ne pouvait que se dérouler à l’ANSSI. Depuis mon arrivée, en 2014, mon activité consiste à repérer les traces qui me permettront de comprendre l’historique d’une cyber-attaque, son mode de propagation et l’état du système. Il y a en réalité un côté détective qui me plaît beaucoup dans ce métier. Et puis, travailler à l’ANSSI, c’est se trouver là où les choses se passent, à la pointe des questions de sécurité. Cela permet de toujours progresser. »
Olivier, référent de l’ANSSI pour la région Hauts-de-France (Nord-Pas-de-Calais-Picardie)
« Je me suis engagé dans la Marine comme simple matelot en 1986, puis j’ai gravi les échelons jusqu’à devenir officier sous contrat. Je me suis progressivement spécialisé dans la sécurité des systèmes d’information, domaine dans lequel j’ai obtenu en 2005 un master de l’École pour l’informatique et les techniques avancées (EPITA). Ma carrière dans la Marine s’est conclue
par un poste à l’OTAN. Mon contrat d’officier achevé, j’ai contacté l’ANSSI, qui m’a proposé un poste dans le domaine de la réglementation internationale. J’étais alors chargé de représenter l’agence auprès d’instances internationales lors des échanges sur la révision de documents de sécurité informatique. Mon poste actuel de référent ANSSI en région, créé en 2015, résulte de la volonté de l’agence de se faire entendre jusque dans les petites structures publiques (notamment les mairies) et privées (notamment les PME et PMI), au-delà de son coeur de cible, à savoir les ministères et les opérateurs d’importance vitale.
En fait, j’agis presque comme un ambassadeur auprès d’acteurs locaux comme les chambres de commerce et d’industrie, les clubs de la sécurité de l’information régionaux (CLUSIR), les prestataires d’audit de la sécurité des systèmes d’information… Il s’agit notamment de développer et d’approfondir les échanges avec ces structures, d’être pour elles des « facilitateurs » et les animateurs de réseaux à faire grandir tout en leur garantissant assistance et conseil. Le tout dans une attitude proactive et non directive. C’est un travail intéressant, épanouissant et sans routine, puisque tout est à construire ! Les référents ont également la chance de bénéficier d’une vraie autonomie et de travailler au sein d’équipes très dynamiques. »
Jean, chargé de relations internationales
« J’ai intégré l’ANSSI comme stagiaire en 2014, à la fin de mes études. J’ai suivi le parcours franco-allemand de Sciences Po Lille, qui m’a permis d’obtenir, outre un master « Stratégie, intelligence et gestion des risques », un master de sciences politiques de l’université de Münster. Pendant mon stage à l’ANSSI, j’ai travaillé dans les domaines de la coopération entre États et du capacity building, c’est-à-dire de l’aide à la montée en compétence d’un pays.
Ensuite, j’ai choisi de rester comme agent contractuel et j’ai été intégré au pôle coopération, qui gère les relations bilatérales. Il était important pour moi d’avoir un métier tourné vers l’international, dans la continuité de ma formation. Aujourd’hui, mon rôle est de faire en sorte que l’agence dispose de partenaires capables de relayer ses messages ou de lui fournir une expertise complémentaire.
J’ai commencé par travailler sur différents sujets avec des pays qui entretiennent des relations assez souples avec l’ANSSI. En 2015, j’ai pris en charge la gestion d’un partenariat avec un État, dans tous les domaines de compétence de l’agence. Mon travail me met en relation avec l’ensemble des activités de l’agence. Il me permet ainsi de mieux appréhender les multiples composantes de la cybersécurité, un secteur en perpétuelle évolution.
Ce métier est très stimulant, notamment grâce à un emploi du temps chaque jour renouvelé, et offre une réelle autonomie. À l’ANSSI, quels que soient l’âge ou l’expérience, on peut vraiment faire évoluer les choses. »