Conformément au cadre légal en vigueur, l’ANSSI a mis en place un dispositif spécifique pour recueillir et traiter les signalements des lanceurs d’alerte.
Le dispositif de signalement par un lanceur d’alerte concerne des informations portant sur un crime, un délit, une menace ou un préjudice pour l’intérêt général, une violation ou une tentative de dissimulation d’une violation d’un engagement international régulièrement ratifié ou approuvé par la France, d’un acte unilatéral d’une organisation internationale pris sur le fondement d’un tel engagement, du droit de l’Union européenne, de la loi ou du règlement.
Les faits, informations et documents, quel que soit leur forme ou leur support, dont la révélation ou la divulgation est interdite par les dispositions relatives au secret de la défense nationale, au secret médical, au secret des délibérations judiciaires, au secret de l’enquête ou de l’instruction judiciaires ou au secret professionnel de l’avocat sont exclus du régime de l’alerte.
Signaler une alerte à l’ANSSI n’est pas un acte anodin. En effet, le dispositif lanceur d’alerte ne prévoit pas de dispense à l’article 40 du code de procédure pénale qui dispose que :
« Toute autorité constituée, tout officier public ou fonctionnaire qui, dans l’exercice de ses fonctions, acquiert la connaissance d’un crime ou d’un délit est tenu d’en donner avis sans délai au procureur de la République et de transmettre à ce magistrat tous les renseignements, procès-verbaux et actes qui y sont relatifs »
L’ANSSI vous invite à indiquer clairement votre statut de lanceur d’alerte en la contactant :
Le respect de ces modalités d’envoi garantit la confidentialité des informations transmises.
Pour en savoir plus : Signalement par un lanceur d’alerte : adresser une alerte à l’ANSSI
Adressez-nous un message (cert-fr[at]ssi.gouv.fr) en transmettant tous les éléments techniques nous permettant de procéder aux opérations nécessaires.
Il est également possible d’opérer votre signalement par voie postale.
Merci d’adresser votre courrier et vos compléments d’information à :
Agence nationale de la sécurité des systèmes d’information
Secrétariat général de la défense et de la sécurité nationale
51, boulevard de La Tour-Maubourg
75700 Paris 07 SP
Retrouvez toutes les modalités pour nous contacter https://www.cert.ssi.gouv.fr/contact/
L’ANSSI préservera la confidentialité de votre identité ainsi que les éléments de votre déclaration **.
Les systèmes d’information étant en perpétuelle évolution, avec notamment l’installation de nouveaux services, leur niveau d’exposition vis-à-vis d’attaques sur Internet varie continuellement.
En parallèle, la publication quotidienne sur Internet de nouvelles vulnérabilités sur des produits (logiciels, matériels) facilite le développement, la prolifération de codes d’exploitation susceptibles de toucher tous systèmes d’information exposés sur Internet.
A ce titre, l’agence nationale de sécurité des systèmes d’information (ANSSI) assure un service de veille active des vulnérabilités critiques et s’appuie sur les opérateurs de télécommunications pour alerter leurs abonnés exposés.
Pour ce faire, l’ANSSI s’appuie sur le nouvel article L 33-14 du Code des postes et des communications électroniques qui renforce la collaboration entre les opérateurs de communications électroniques et l’ANSSI.
Que vous soyez une entreprise ou un particulier, vous pourriez être concerné(e) par un tel message d’alerte. Si tel est le cas, l’ANSSI recommande de vous adresser à des spécialistes en capacité de vous orienter afin d’obtenir de l’aide ou à vous rendre sur le site www.cybermalveillance.gouv.fr à cette adresse https://www.cybermalveillance.gouv.fr/diagnostic/accueil afin d’être mis en relation avec un prestataire de service informatique près de chez vous.
Le respect du cadre juridique dans lequel s’inscrit cette mission de l’ANSSI est placée sous le contrôle de l’autorité administrative indépendante, l’Autorité de régulation des communications électroniques et des postes (ARCEP).
En savoir plus avec la foire aux questions sur le site de cybermalveillance.gouv.fr
* Loi pour une République numérique n° 2016-1321 du 7 octobre 2016
Article 47
Le chapitre Ier du titre II du livre III de la deuxième partie du code de la défense est complété par un article L. 2321-4 ainsi rédigé :
** « Art. L. 2321-4. – Pour les besoins de la sécurité des systèmes d’information, l’obligation prévue à l’article 40 du code de procédure pénale n’est pas applicable à l’égard d’une personne de bonne foi qui transmet à la seule autorité nationale de sécurité des systèmes d’information une information sur l’existence d’une vulnérabilité concernant la sécurité d’un système de traitement automatisé de données.
« L’autorité préserve la confidentialité de l’identité de la personne à l’origine de la transmission ainsi que des conditions dans lesquelles celle-ci a été effectuée.
« L’autorité peut procéder aux opérations techniques strictement nécessaires à la caractérisation du risque ou de la menace mentionnés au premier alinéa du présent article aux fins d’avertir l’hébergeur, l’opérateur ou le responsable du système d’information. »
ELI: www.legifrance.gouv.fr/eli/loi/2016/10/7/ECFI1524250L/jo/article_47 | Alias: www.legifrance.gouv.fr/eli/loi/2016/10/7/2016-1321/jo/article_47