Les fonctions de hachage sont des opérations cryptographiques utilisées notamment dans le cadre des signatures électroniques et des infrastructures de gestion de clés. Elles permettent d’obtenir un message de taille fixe et réduite (« condensé » ) à partir d’une donnée de taille quelconque. C’est ce condensé qui est ensuite utilisé comme valeur numérique pour être signé en utilisant un algorithme cryptographique. Pour qu’une signature cryptographique soit sûre, il convient que la fonction de hachage utilisée présente un certain nombre de propriétés et notamment qu’il soit impossible de fabriquer deux messages ayant un même condensé. Un contre-exemple de cette propriété constitue une collision. Généralement, on demande donc que les fonctions de hachage utilisées soient sans collision.
La fonction de hachage SHA-1 est aujourd’hui très largement employée dans de nombreux produits. Les très importantes avancées réalisées dans le domaine des fonctions de hachage ont remis en cause le fait que cette fonction soit « sans collision » et jettent un doute sérieux quant à la sécurité de cette fonction pour certaines applications, en particulier dans le domaine de la signature électronique.
À ce stade, l’utilisation de SHA-1 dans le domaine de la certification reste toutefois possible sans dégrader la sécurité, car un organisme certificateur est par définition de confiance.
Toutefois, il convient dès à présent de préparer les évolutions nécessaires. En l’occurrence, l’ANSSI a donc généré un nouveau certificat de bi-clé RSA de longueur 4096 bits utilisant SHA-256.
L’ANSSI prévoit également de générer un certificat EC-DSA.