La cybersécurité est un domaine qui peine à recruter. Est-ce un problème de formation ? Une non-adéquation aux besoins du marché ? Le secteur est-il bien connu et bien perçu ?
Le centre de formation à la sécurité des systèmes d’information de l’ANSSI a mené en 2022 une enquête sur l’attractivité et la représentation des métiers de la cybersécurité, avec le soutien de la délégation générale à l’Emploi et à la Formation professionnelle (DGEFP) du ministère du Travail, du Plein Emploi et de l’Insertion et de l’Agence nationale pour la formation professionnelle des adultes (Afpa).
Des résultats encourageants
- Les métiers du secteur sont perçus comme majoritairement exercés par des hommes, avec un niveau élevé de qualification. Actuellement, 11% des actifs dans le secteur sont des femmes (chiffre issu de l’enquête 2021 Les profils de la cybersécurité). Toutefois, celles-ci représentent aujourd’hui 14% des étudiants en cybersécurité, ce qui laisse présager une augmentation des actifs féminins à l’arrivée de ces étudiantes sur le marché de l’emploi.
- Étonnamment, 36% des étudiants en cybersécurité souhaitent travailler dans un service cyber d’une entreprise pourtant non spécialisée encybersécurité. Ils sont notamment 43% à penser que les métiers de la cybersécurité permettent plus difficilement de concilier vie professionnelle et vie personnelle : la structure dans laquelle ils exercent le métier joue donc peut-être un rôle plus favorable dans cette conciliation.
- Même si 24% des étudiants en cybersécurité estiment que leur secteur n’est pas valorisé ni reconnu socialement, 92% envisagent de travailler dans ce secteur, ce qui démontre que les formations sont en adéquation avec leurs attentes.
- Si les étudiants en cybersécurité estiment que ce domaine est très attractif (81%), les étudiants des autres cursus semblent moins convaincus (52% en cursus informatique et 28% dans les autres cursus). Les étudiants en informatique pensent par exemple que les métiers de la cybersécurité sont très difficiles (43%), très exigeants (61%) ou encore très stressants (37%), une vision pouvant ternir l’attractivité du secteur.
L’ensemble des résultats sur l’attractivité de la cybersécurité est disponible dans le rapport téléchargeable ci-dessous.